Le Calvados autrement

Double exposition à Bayeux et Lisieux

« Esprit créateur(s), le dressing des évêques revisité »

Cette exposition exceptionnelle explore les thèmes de la mode et de la religion et de leur mariage improbable en présentant des pièces d’exception nées de l’inspiration de créateurs, au croisement du sacré et de la haute couture.

Déployée symboliquement à l’Hôtel du Doyen à Bayeux et au musée d’Art et d’Histoire de Lisieux, l’exposition a été conçue conjointement par la Conservation des Antiquités et Objets d’art du Département et le Pôle Muséal Lisieux Normandie. La première partie présente le costume liturgique en tant que source d’inspiration pour les créateurs. Principal mécène des artistes et des architectes pendant des siècles, la religion chrétienne a créé un patrimoine considérable qui a participé aux grandes révolutions artistiques.


Des costumes de scène inédits


La deuxième partie se concentre sur l’appropriation du sacré par le monde du spectacle en présentant des costumes de scène inédits en France. Dans certains films, comme La Dolce Vita, Federico Fellini dénonce l’institution et la musique a su faire du sacré un accessoire de mode, comme Madonna dans Like a prayer.


Des créateurs inspirés


Dans la troisième partie le visiteur peut se rendre compte de l’impact du sacré dans les créations de haute couture. Motifs, symboles, formes et techniques viennent souvent de l’univers religieux. De Jeanne Lanvin à Chanel, en passant par Yves Saint‑ Laurent, la mode regorge de clins d’œil à la religion.


Les objets phares de l’expo à Bayeux


Les tenues de la créatrice italienne Elsa Schiaparelli comportent des inspirations religieuses, comme cette robe, brodée du lys de l’annonciation (1). Un décor que l’on retrouve dans la chapelle Notre-Dame de la Fidélité à Douvres-la-Délivrande. Les fêtes religieuses font partie des thèmes de prédilection de Christian Lacroix : la veste Macarena (à gauche) s’inspire d’une image de la Vierge qui rappelle les statues de procession, comme celle de la Vierge noire de Douvres-la-Délivrande.


Les objets phares de l’expo à Lisieux


Karl Lagerfeld fait perdurer l’esprit de la créatrice Gabrielle Chanel avec des allusions au milieu catholique, notamment dans cette robe qui rappelle les motifs floraux de la chasuble de l’église Notre-Dame d’Orbec à la fin du XVIIIe siècle (3). La veste Péché Mortel de Christian Lacroix (2) convoque le vocabulaire sacré et notamment les ors propres aux mobiliers et objets liturgiques : bouquets d’autels ou globes de mariées. En contraste avec l’extrême dénuement de la chasuble de Thomas Becket, le costume d’évêque réalisé par Jean-Pierre Verger pour la pièce Le Balcon de Jean Genet, rend compte du faste et de la théâtralité du vestiaire liturgique.


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