« Petite, je faisais de la peinture et
j’aimais déjà travailler la matière ».
C’est ainsi que Pauline Ruiz tente
d’expliquer les prémices de sa passion.
Ce qu’elle aime alors n’est pas tant de
créer mais plutôt de reproduire. « À
16 ans, j’ai su que je voulais devenir
restauratrice. Un métier qui allie sciences
et peinture ».
Histoire de l’art, physique, chimie, dessin… Pauline se forme, passe les concours et obtient son diplôme de restauratrice de tableaux. Un diplôme reconnu d’État qui lui permet d’intervenir sur le patrimoine national.
« Il y a différentes étapes lors d’une restauration. Je m’attaque d’abord au support, au revers de l’image puis à l’image elle-même. Je gratte, je nettoie, je comble les fissures, je peins, je vernis… Ce qui me plaît, c’est de retrouver l’image de l’oeuvre et de lui redonner toute sa lumière. Quand je vois apparaître les couleurs et les tons d’origine, c’est pour moi un vrai plaisir ».
Partout dans le Calvados
Petits ou grands formats, tableaux anciens ou plus récents, sur toile, sur bois, sur cuivre… Pauline travaille pour des clients privés mais exerce l’essentiel de son activité dans le domaine public. Musées, monuments historiques, églises…
Les communes normandes sont aujourd’hui nombreuses à faire appel à elle. L’artiste a ainsi restauré trois tableaux composant l’exposition « Esprit créateur(s) – Le dressing des évêques revisité » organisée par le Département du Calvados et présentée depuis le 16 juin en simultané à Bayeux et Lisieux.
« Cette expo permet de faire sortir les oeuvres des églises, de les restaurer, les valoriser et les admirer. Je suis toujours triste de voir des oeuvres non restaurées. C’est important pour moi de me dire que je participe à la sauvegarde du patrimoine normand et français et à sa transmission aux générations futures ».