L'attachement, c'est quoi ?
L’attachement est un lien affectif entre un enfant
et un adulte qui en prend soin. Il se construit dans
les premiers mois de la vie. Ce lien est basé sur
les besoins de l’enfant en termes de sécurité, de
protection et de soins.
L’attachement, quand il est
sécure, favorise la confiance et l’estime de soi, il
permet le développement des potentialités de l’enfant
l’amenant à devenir un adulte équilibré et autonome.
Être parent aujourd’hui à la lumière des neurosciences affectives et sociales
Catherine Gueguen, Pédiatre spécialisée dans le soutien à la parentalité, auteure de nombreux ouvrages
« Être parent, c’est d’abord comprendre que
l’enfant petit ne peut pas gérer ses émotions.
L’enfant jusqu’à 6-7 ans a un cerveau très immature. Lorsqu’il
est en proie à des grosses colères, des paniques, des pleurs, qu’il
tape, mord, il ne le fait pas exprès pour « embêter » ses parents.
Être parent, c’est l’apaiser, l’aider à mettre
des mots sur ses émotions. Au lieu de le punir ou
de lui dire « Arrête ton cinéma », « Va faire ta colère ailleurs »,
l’adulte l’apaise avec des gestes tendres, un ton de voix calme,
et un regard bienveillant, puis l’aide à mettre des mots sur
ses émotions : « Es-tu en colère ? Triste ? As-tu peur ? ». Cette
attitude permet à son cerveau de maturer progressivement.
Être parent ne veut pas dire laisser tout faire,
être laxiste. Quand l’enfant tape, mord, jette ses jouets,
on lui dit non, bien entendu : « Non, on ne mord pas ». Ensuite
l’encourager : « Je te fais confiance, en grandissant, tu vas apprendre
à ne plus mordre. » Si on lui dit : « Tu n’es pas gentil », « Ce n’est pas bien », on dévalorise l’enfant. Or, toute humiliation verbale,
physique, empêche le cerveau de l’enfant de bien se développer.
Être parent est difficile car il faut des trésors
de patience. Le cerveau met plusieurs années à maturer
et il ne se développe bien que si les adultes ont cette attitude
bienveillante de compréhension et d’encouragement. Si
les adultes punissent, dévalorisent, l’enfant continuera à
avoir des tempêtes émotionnelles, à crier, taper à un âge
où il ne devrait plus le faire c’est-à dire vers 7 ans.
Pour finir, n’oublions pas que les enfants
nous imitent. Si nous crions, les enfants crient.
Si nous humilions, les enfants vont humilier leurs frères
et soeurs, leurs camarades. Si nous les tapons, ils vont
faire de même. Nous sommes de puissants modèles.
Et si c’est trop difficile, demandons de l’aide… dans des
ateliers de parents, par exemple, où l’on apprend beaucoup ».
Ce qu’il faut savoir pour favoriser le sentiment de sécurité dans le lien d’attachement
Jeanne Roy, travailleuse sociale spécialisée en petite enfance et parentalité
« L’enfant est un être immature ; il vit de nombreux moments d’insécurité et a besoin d’une grande proximité avec ses parents. Dès lors, il apparaît nécessaire de s’interroger sur nos façons de faire ».
« Doit-on laisser un bébé dormir seul alors qu’il a peur de presque tout et qu’il est rassuré uniquement en présence de sa mère et de son père ? Doit-on mettre le petit à l’écart quand il est “en crise” ou ne fait pas ce que l’adulte lui demande ? L’enfant est alors en difficulté et il se retrouve seul ! Que penser des punitions infligées à un enfant pour l’éduquer ? »
« Tous les enfants sont attachés à leurs parents. Cependant, tous ne le sont pas de façon sécurisante. Il n’en tient qu’à nous, les grands, d’offrir aux plus petits la proximité physique et affective dont ils ont tant besoin. Il n’en tient qu’à nous, les autres grands de la société de soutenir les parents dans leur présence attentionnée et chaleureuse à leurs petits ».
Parole d'élu
Un peu de lecture... « Le concerto pour Bérénice »
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