J’apporte une vision différente de la recherche
Un parcours riche et atypique. C’est sans doute ce qui a motivé le pôle de recherche LABÉO à accueillir le docteur Romain Paillot. Titulaire d’un doctorat de l’École Pratique des Hautes Études (Paris) et d’une Habilitation à Diriger les Recherches de l’Université de Caen Normandie, le chercheur spécialisé dans le domaine de l’immunologie équine a d’abord passé trois années à étudier à l’INSERM Lyon avant de faire ses armes chez Mérial, toujours dans la capitale rhodanienne. « C’est là que j’ai commencé la recherche équine et découvert le milieu du cheval », se souvient le biologiste. Un secteur de recherche qu’il choisit alors d’approfondir en effectuant une thèse de doctorat à l’Animal Health Trust (Newmarket - Grande‑Bretagne), centre mondialement reconnu en santé équine. Après l’obtention de son doctorat, il y dirige le département d’immunologie et travaille avec l’ensemble de l’industrie du médicament vétérinaire à la validation des nouveaux vaccins contre la grippe équine.
Des talents et des hommes
En 2008, il rencontre les chercheurs de LABÉO lors d’un congrès sur la grippe équine à Lyon (à cette époque Stéphane Pronost et Guillaume Fortier qui exerçaient d’autres fonctions). C’est le début de nombreux échanges et de riches collaborations qui se traduisent, en 2013, par l’obtention d’une chaire d’excellence en Immunologie Équine. « J’ai été amené à travailler avec mes collègues de LABÉO et mes confrères de l’Université de Caen. Cela m’a permis de me rendre compte du potentiel de la recherche équine en Normandie. Il y a énormément de talents ici ». Des talents qui décident Romain Paillot à revenir en France, 14 ans après l’avoir quittée, pour devenir responsable de la recherche en santé équine chez LABÉO. « Ma connaissance du monde anglo‑saxon est un atout. J’apporte une vision différente de la recherche. Mon objectif est de consolider la visibilité de la recherche équine au niveau international, d’apporter des solutions aux problèmes concrets des éleveurs et des vétérinaires en matière de maladies infectieuses et de favoriser les échanges de nos étudiants ». Le chercheur sera également impliqué dans l’organisation du congrès international des maladies infectieuses équines prévu à Deauville en 2020. En attendant, Romain Paillot s’apprête à relever son nouveau défi : celui de diriger le Groupement d’Intérêt Scientifique Centaure Recherche équine, créé en juillet dernier. Issu de la réunion de l’ANSES, le CIRALE‑ENVA, LABÉO et l’Université de Caen, cette nouvelle entité a pour objectif de faire de la Normandie un haut lieu de la recherche équine.
Le saviez-vous ?